Le système fédéral : la continuité logique du modèle tribal et féodal

Le système fédéral : la continuité logique du modèle tribal et féodal
02 avril 2025

Le système fédéral : la continuité logique du modèle tribal et féodal

Bonjour à tous,

L’association APROFED revient à nouveau vers vous suite à la réflexion de l’un de ses membres visant à savoir si le système fédéral pouvait correspondre à la suite logique du modèle tribal et féodal?

Nous avons dès lors posé la question à l’IA. Voici ci-dessous sa réponse en italique :

Oui, on peut voir le système fédéral comme une évolution logique des systèmes tribaux et féodaux, bien que cette transition ne soit ni linéaire ni universelle. Voici comment on peut établir ce lien historique :

Le système tribal

      • Les sociétés tribales sont souvent basées sur des liens de parenté et une organisation relativement égalitaire ou hiérarchique selon les chefs de clans.
      • La prise de décision est souvent décentralisée, chaque tribu ayant une autonomie significative.

Le système féodal

      • Avec la sédentarisation et la complexification des sociétés, le féodalisme émerge, notamment en Europe au Moyen Âge.
      • Il repose sur une hiérarchie de seigneurs et de vassaux où le pouvoir est fragmenté mais repose sur une structure pyramidale.
      • L’autonomie locale est forte, mais le lien de loyauté envers un suzerain supérieur structure l’ensemble.

Le système fédéral

      • Avec l’évolution vers des États-nations et la nécessité de concilier autonomie locale et unité nationale, le fédéralisme apparaît.
      • Il permet une décentralisation structurée où les entités locales (États fédérés, provinces, cantons) gardent une autonomie, mais reconnaissent une autorité centrale pour certaines compétences clés (défense, monnaie, relations internationales).

 

Ainsi, on peut dire que le fédéralisme reprend certains aspects des systèmes tribaux (autonomie locale) et féodaux (relations contractuelles entre niveaux de pouvoir), tout en intégrant une structure moderne garantissant l’équilibre entre unité et diversité.

Pour rappel, l’ère tribale s’achève en France progressivement avec la conquête romaine et l’intégration des peuples gaulois dans l’Empire romain en -52 av. J.-C. Toutefois, des structures tribales persistent localement pendant plusieurs siècles, notamment dans les campagnes, jusqu’à ce que l’administration romaine impose totalement ses institutions et son mode de vie. A l’effondrement de celui-ci, au 5e siècle ap J.C, le modèle tribal refait son apparition. La Gaule est alors dominée par plusieurs peuples germaniques (Francs, Wisigoths, Burgondes, Alamans…). Ces peuples sont organisés en royaumes avec une forte structure tribale, où le pouvoir repose sur des chefs de guerre et des liens de fidélité personnelle. Clovis, roi des Francs (481-511), unifie une partie de ces tribus et fonde la dynastie mérovingienne. Entre le VIe et le VIIIe siècle, la France passe d’une organisation tribale (Francs mérovingiens) à une organisation féodale (seigneuries carolingiennes puis capétiennes). Avec les Carolingiens (VIIIe – IXe siècle), notamment Charlemagne (768-814), l’organisation tribale laisse place à une administration plus centralisée. Le pouvoir royal naissant, donc fragile, la féodalité apparaît. Le Xe siècle voit l’émergence des seigneuries, où les seigneurs locaux prennent de plus en plus d’indépendance, posant les bases du système féodal. Le véritable âge féodal commence pleinement aux alentours du XIe siècle et cela jusqu’à la Révolution française de 1789 marquant la fin des droits seigneuriaux et féodaux.

C’est alors qu’apparaît le modèle fédéral s’inspirant de la révolution américaine et de son indépendance quelques années auparavant qui amène les nouveaux dirigeants français, venant d’abolir les bases de l’ancien régime, à réfléchir pour adopter ce nouveau mode de gouvernance alliant à la fois l’échelon national et local (départements).

La Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, grande célébration organisée pour commémorer le premier anniversaire de la prise de la Bastille et symboliser l’unité de la Nation française après les débuts de la Révolution, rassemble ainsi environ 100 000 personnes, dont les représentants (dits fédérés) de toutes les régions de France. Certains estimant même que la date du 14 juillet comme fête nationale était, à la base, pour commémorer cette Fête de la Fédération et donc le passage à un modèle fédéral. Or, lorsque la loi du 6 juillet 1880 institua le 14 juillet comme fête nationale, le texte ne précisait pas si l’on commémorait 1789 ou 1790, ce qui permettait de concilier les partisans des deux interprétations. En réalité, on retient souvent les deux !

Malheureusement, les divisions entre révolutionnaires et royalistes réapparaissant, les premiers s’orientèrent vers un modèle centralisé, en vue de régler cette crise (militaire), que conserva la France jusqu’à ce jour. La paix relative après la seconde guerre mondiale, permis un début de transition fédérale avec la création des régions, la décentralisation, … ralentie pour de ne pas dire stoppée par de nouveaux conflits armés que sont les guerres de décolonisation, dont la France, soucieuse de ne pas perdre son empire colonial, est à l’origine.

Si la France a mis entre 200 et 300 ans afin de passer d’un modèle tribal à un modèle féodal, et en admettant qu’une période de transition similaire lui serait nécessaire afin de faire sa mue entre le modèle féodal et fédéral, nous obtenons ainsi, en partant de la révolution de 1789, une date comprise entre 1989 et 2089. Aujourd’hui, en 2025, L’Etat français serait donc en pleine mutation. L’exemple de l’Union Européenne, de la Nouvelle-Calédonie en sont les parfaits exemples. Espérant qu’un nouveau conflit armé, ne vienne pas contrecarrer cette transition où l’accélérer au détriment de vies humaines. Il est temps pour la France d’évoluer et non plus d’être comme certains la perçoivent un élément bloquant. De cette évolution, nous en sommes certains naîtront de grandes choses.

Il est temps que l’Etat mettent fin au “particularisme français”, notamment au niveau politique, avec la fin du jacobinisme, mis en place par Robespierre durant “la Terreur” qui souhaitant un Etat puissant mis en place une centralisation forte, prépondérante dans la gestion du pays. L’attachement à la souveraineté nationale amenant une méfiance vis-à-vis d’une intégration européenne poussée doit également être abandonnée. Pour paraphraser le Gal de Gaulle : le fédéralisme, oui. La chienlit du nationalisme, non. La centralisation en cas de crise, oui. La centralisation afin de conserver pouvoir et privilèges, non.

Vous pourrez lire également via le document ci-dessous les réponses de l’IA à d’autres de nos interrogations comme :

Réponses IA – syst tribal, féodal, fédéral

– Au moyen Age, est ce que les vassaux étaient autonomes voire indépendants par rapport au roi ?

Au moyen Age, quelle autorité était compétente en matière agricole, de battre monnaie, militaire, de diplomatie, de justice, d’éducation, de santé, de commerce, de transport, d’aménagement?

De quand date la centralisation du pouvoir au niveau de l’Etat français?

Peut on comparer la relation entre un roi et les grands seigneurs de l’époque féodal au système politique actuel entre Etat fédéral et Etat fédéré?

Peut on comparer un système tribal au système politique actuel entre Etat fédéral et Etat fédéré?

Au travers de ces questions, on constate notamment une similitude entre les systèmes tribaux, féodaux et fédéraux, dans lesquels le pouvoir central (chef de tribu, roi, président) n’ont pour compétences propres que la défense, la monnaie et la justice. Le reste des autres compétences étant géré par les entités locales (chef de clan, seigneur, gouverneur).

Ainsi, ce n’est pas le nationalisme, et à travers lui la centralisation, qui doit être la norme mais bel et bien le fédéralisme qui respecte le fonctionnement des peuples aussi bien kanak que français depuis la nuit des temps. L’association rappelle une citation de François Mitterand lors d’un discours en 1995 devant les députés européens, à savoir : le nationalisme, c’est la guerre !, idée qu’avait compris les allemands au sortir de la 2e guerre mondiale et qui les amena à abandonner un modèle national pour le modèle fédéral.

En vous souhaitant une bonne lecture et en vous rappelant que le fédéralisme est la seule solution pour concilier l’unité dans la diversité.

L’association APROFED