Le fédéralisme en débat sur les Iles Loyautés, au sein du FLNKS et dans le monde mélanésien
Bonjour à tous,
L’association APROFED revient vers vous en cette fin de semaine afin de vous relayer un article des Nouvelles Calédoniennes où on y apprend que J.LALIE, président de la province des Iles Loyautés, défend un fédéralisme mélanésien.
Retrouvez l’article au lien suivant : Le fédéralisme en débat sur les îles Loyauté | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)
Bien qu’après l’obligation formulée par l’Etat aux kanaks de choisir entre l’intégration dans la france ou l’indépendance, rejettant le choix de l’autonomie portée par ceux-ci, et le choix de facto pour une accession à une pleine et entière souveraineté en 1977, défendu jusqu’à ce jour, il convient de rappeler que certains leaders kanaks bien qu’ayant optés pour l’indépendance ont proposé très tôt une 3e voie avec le fédéralisme.
C’est le cas en 1985 avec Gabriel Païta, membre de l’UC, qui fonde le PFK ou Parti Fédéral Kanak qu’il renommera OPAO auquel s’associeront d’autres personnes connues de la société civile non kanaks que sont Jean-Pierre AIFA ou Louis José Barbançon.
Deux ans plus tard, en 1987, le FLNKS dépose une constitution à l’ONU afin d’inscrire Kanaky sur la liste des pays à décoloniser. Beaucoup ignore que l’avant projet de cette constitution inspirée de Maurice Lenormand pour lequel le fédéralisme était un thème fort, visait au départ à la création d’un Etat fédéral.
En 1988 et 1998, les indépendantistes signent 2 accords de paix instituant pendant plus de 30 ans les bases d’un développement et d’une organisation administrative de type fédéral en Nouvelle-Calédonie.
En 2003, le FLNKS, lors du 15e sommet du Groupe du Fer de Lance Mélanésien à Gizo, aux Iles Salomon, fait la promotion des Etats Fédérés de Mélanésie, à l’instar des Etats Fédérés voisins de Micronésie avec la volonté de créer une banque centrale mélanésienne, un parlement mélanésien, etc.
Le président de la province des Iles Loyautés rappelant en 2020 dans un ouvrage portant sur le fédéralisme de J.Y Faberon que l’idée première du fédéralisme en Nouvelle-Calédonie devant se faire normalement en premier lieu avec l’Etat français.
Il est ainsi possible de constater au vu de la solution fédérale proposée par les loyalistes en 2024 afin de sortir de l’accord de Nouméa et de la crise liée à l’insurrection qu’il existe bel et bien un projet commun où tous pourraient se retrouver.
Encore faut-il que la vision loyaliste inclue des éléments du monde indépendantiste comme nous avons pu le faire au sein de notre projet APROFED et que le projet loyaliste ne soit pas imposé et surtout ne serve pas à dissimuler un projet plus douteux qu’est l’autonomisation des provinces comme mentionné dans un article des Nouvelles-Calédoniennes en date du 4 septembre 2024 que vous pouvez retrouver ci-après : Sonia Backès « rassurée » après un entretien avec Emmanuel Macron | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)
En vous souhaitant une bonne lecture et en vous rappelant que le fédéralisme est la seule solution pour concilier l’unité dans la diversité.
L’association APROFED