La holding, une notion semblable au fédéralisme

La holding, une notion semblable au fédéralisme
14 février 2025

La holding, une notion semblable au fédéralisme

Bonjour à tous,

L’association APROFED revient vers vous en cette fin de semaine afin de vous parler d’une notion bien connue du monde de l’entreprise, notamment des grands patrons, à savoir celle de la holding, qui au niveau institutionnel pourrait se comparer à celle du fédéralisme.

Tout d’abord qu’est ce qu’une holding?

Une holding, ou société faîtière en Suisse, est une société financière qui regroupe des associés ou actionnaires sous une entité morale. Créer une holding revient donc à réunir au moins 2 sociétés autour d’une société mère appelé “holding”, détenant tout ou partie du capital de la société fille appelée “filiale”.

Une holding est une société dont l’objet principal est de détenir des participations dans d’autres sociétés, dans le but de les contrôler et de gérer ces participations. Les holdings peuvent être actives (animatrices), lorsqu’elles participent activement à la gestion de leurs filiales, exercent un contrôle, sont impliquées dans les prises de décisions de gestions des entreprises détenues ou passives, lorsqu’elles se contentent de détenir des parts sans intervenir dans la gestion quotidienne. Dans ce 2e cas, l’objectif principal étant de centraliser la propriété et les bénéfices. Elles sont de facto moins impliquées dans les stratégies opérationnelles.

C’est en cela que la notion de holding se rapproche de celle du fédéralisme et du concept proposé par l’association, dans sa solution n°1 avec la France, qui voudrait que la Nouvelle-Calédonie demeure liée à l’Etat sans que ce dernier n’intervienne dans la gestion quotidienne des affaires du territoire en n’exerçant plus aucun contrôle (constitutionnel) sur les lois de pays, permettant ainsi à la Nouvelle-Calédonie de rester dans le giron de l’Etat tout en exerçant sa souveraineté législative en ce qui concerne ses compétences internes, c’est ce qu’on appelle le principe de subsidiarité.

Dans une holding, les décisions sont prises soit au niveau de la holding (stratégique), soit au niveau des filiales (opérationnel). Dans le fédéralisme, le principe de subsidiarité repose sur le principe que chaque niveau de gouvernement gère ce qu’il peut faire le plus efficacement.

Outre le principe de subsidiarité, on peut comparer le fédéralisme à une holding en entreprise en cela qu’elle dispose de 2 autres points communs, à savoir : l’autonomie des entités et la répartition des compétences. Dans un État fédéral, les entités fédérées (régions, provinces, États) ont une autonomie dans certaines compétences. Une holding détient plusieurs filiales qui fonctionnent avec une certaine autonomie tout en respectant la stratégie globale du groupe. Dans un État fédéral, il y a une répartition entre les compétences du gouvernement central et celles des États fédérés. Dans une holding, la maison-mère définit une stratégie générale et laisse aux filiales la gestion opérationnelle.

Ainsi, au “fédéralisme interne”, ou actif dans ce cas, prôné par les loyalistes, il conviendrait plutôt de prôner un fédéralisme externe ou passif, soit l’exact opposé.

Selon l’INSEE, fin 2018, environ 444 000 sociétés en France étaient organisées sous forme de groupes de sociétés ou contrôlées par des collectivités publiques. Ainsi, 132 000 groupes employaient 10,7 millions de salariés en équivalent temps plein, soit près de la moitié de l’ensemble des salariés des secteurs privé et public.

En vous souhaitant une bonne lecture et en vous rappelant que le fédéralisme est la seule solution pour concilier l’unité dans la diversité.

L’association APROFED