« Respect, Equité, Solidarité »

« Respect, Equité, Solidarité »
21 avril 2025

« Respect, Equité, Solidarité »

Bonjour à tous,

L’association APROFED revient vers vous cette semaine sur les signes identitaires du pays.

Dans la continuité de ces 2 premiers articles sur le nom du pays et sur le drapeau commun en date du 27 février et 3 mars de cette année (cf. Un accord pour un Etat fédéré de Kalédony – APROFED et Proposition d’un drapeau commun – APROFED), l’association vise à définir aujourd’hui le PRINCIPE du pays, allant de pair généralement avec la devise, qui vise à définir les valeurs, l’ensemble des règles morales régissant la manière d’agir de quelqu’un, d’un groupe et qu’il respecte de manière scrupuleuse.

En effet si la Nouvelle-Calédonie possède d’ores et déjà une devise : “Terre de Paroles, Terre de Partage”, à l’instar de la France (Liberté, Egalité, Fraternité), correspondant à une pensée, un sentiment révélant une règle de vie d’un individu ou d’un groupe, il n’en demeure pas moins que le territoire ne dispose pas de principe. Celui de la France, étant pour rappel : un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple repris par le président américain Lincoln lors d’un discours en 1863.

A cet effet donc, l’association propose de reprendre la proposition de Veylma Falaeo, de l’Eveil Océanien, actuelle présidente du Congrès de Nouvelle-Calédonie, qui dans un article de presse en août 2024 (cf. « Surprise », « vote d’espoir », « nouvelle ère »… Les réactions de la classe politique à l’élection de Veylma Falaeo | Les Nouvelles Calédoniennes) rappelait que l’Océanie n’étant pas pour nous une ethnie, mais une façon de vivre, une façon d’être, un état d’esprit, et surtout, des valeurs qui font écho à celles de la République (française) : respect, équité et solidarité.

L’association propose donc pour le pays, le principe de : RESPECT, EQUITE, SOLIDARITE, au vu de ce que représente ces notions.

Le respect, tout d’abord, comme :

      – sentiment d’égard, de considération à avoir vis-à-vis d’un individu ou de quelque chose,

      – aptitude à considérer ce qui a été énoncé et admis dans le passé et d’en tirer les conclusions dans le présent,

      – fait de considérer une chose comme juste et de ne pas y porter ateinte, ne pas l’enfreindre.

L’équité, ensuite, correspondant à :

      – un sentiment naturel du juste et de l’injuste,

      – un respect absolu de ce qui est dû à chacun,

      – une situation dans laquelle chacun dispose des mêmes chances au départ, impliquant que ceux qui sont défavorisés soient davantage aidés que les autres,

– une justice naturelle sur les droits de chacun,

L’équité ne devant pas être confondu avec l’égalité. L’équité implique que chacun dispose des mêmes atouts, ce qui peut amener la puissance publique à traiter les citoyens de façon inégalitaire, en favorisant davantage ceux dont les atouts initiaux sont moindres.

La solidarité, enfin, vise :

      – la relation entre personne qui entraîne une obligation morale d’assistance mutuelle,

      – faire fonctionner ensemble un groupe en vue d’une action ou d’un processus,

La solidarité consiste en un devoir social, un sentiment humanitaire, d’entraide qui amène les individus à se penser comme les maillons d’une même chaîne.

Les premières lettres de chacun de ces mots (Respect, Equité, Solidarité) formant le mot RES, désignant “la chose” en latin, qui qualifiait toute réalité concrète ou abstraite perçue ou concevable comme un objet unique, ce qui est, ce qui existe, ce qui est réel, ce qui peut être pensé, affirmé.

L’on retrouve ce terme notamment dans la formation du mot République (Res Publica) ou chose publique visant à conceptualiser le principe gouvernant en fonction du bien du peuple.

Cette notion de RES renvoyant ainsi à l’Etat, à l’intérêt général, à la manière de gouverner et à la chose que tous les hommes ont en commun.

S’apparentant au mot REX signifiant roi, souverain, ce principe consisterait ainsi à être au dessus de tous, s’appliquant à tous et dont le pouvoir ne serait limité par celui d’aucun autres.

L’association renouvelle donc sa proposition d’appliquer comme principe au pays les valeurs de : Respect, Equité, Solidarité, qui pourrait concrètement s’appliquer au sein de la société de façon concrète par la mise en place de mesures telles que :

– un service citoyen civil universel obligatoire à chaque habitant du territoire dès sa majorité en remplacement du service militaire, d’une durée équivalente à ce dernier, et pouvant être renouvelé chaque année sur une période d’une semaine, en participant bénévolement dans des associations,

– la mise en place d’une justice sociale, tel que la sécurité sociale dans le domaine médical et social, qui consisterait sur le même principe de fonctionnement à permettre à chaque individu, notamment pour les plus défavorisés, d’avoir un accès à la justice de manière plus aisé,

– la mise en œuvre d’un véritable principe de Mécénat, plus simple, afin de permettre le développement d’associations et de fondations au niveau local, pouvant pallier le manque d’intervention des collectivités publiques dans certains secteurs et permettre l’embauche de personnes, n’étant plus ainsi cantonné au simple bénévolat, et le développement de l’économie dite solidaire,

– etc.

En vous souhaitant une bonne lecture et en vous rappelant que le fédéralisme est la seule solution pour concilier l’unité dans la diversité.

L’association APROFED