
Quels outils pour une médiation afin de sortir de la crise?
Bonjour à tous,
L’association APROFED revient vers vous en ce début de semaine afin de vous faire suivre la réponse de l’IA, que nous avons de nouveau sollicitée, avec la question posée en titre à savoir : quels outils existent-ils en vue d’obtenir une médiation entre indépendantistes et l’Etat français?
Voici ci-dessous la réponse de l’IA :
Pour une médiation entre les indépendantistes kanaks et l’État français, plusieurs outils et approches peuvent être utilisés :
1. Médiation institutionnelle et diplomatique
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- ONU et organismes internationaux : Une médiation sous l’égide des Nations unies (via le Comité de décolonisation) ou d’organismes régionaux (comme le Forum des Îles du Pacifique) peut garantir une neutralité.
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- Personnalités neutres et médiateurs spécialisés : Faire appel à des diplomates ou experts reconnus en résolution de conflits, notamment des médiateurs expérimentés ayant travaillé sur des processus de paix.
2. Outils de dialogue et de négociation
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- Accords de Nouméa comme base de discussion : Reprendre les acquis des précédents accords en proposant des évolutions adaptées au contexte actuel.
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- Commissions mixtes : Mettre en place des groupes de travail associant toutes les parties pour aborder des questions clés (statut, économie, identité, gouvernance).
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- Consultations citoyennes : Engager les populations locales dans des discussions ouvertes pour éviter que le dialogue ne se limite aux élites politiques.
3. Outils juridiques et constitutionnels
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- Référendum négocié : Définir ensemble les modalités d’un futur vote sur l’indépendance, en garantissant des conditions acceptables pour toutes les parties.
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- Statut d’autonomie renforcée : Explorer une solution intermédiaire entre indépendance et maintien dans la République.
4. Communication et apaisement des tensions
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- Accords de désescalade : Instaurer des mesures temporaires pour éviter la violence et favoriser le dialogue.
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- Usage des traditions kanak : Employer des modes traditionnels de médiation comme la palabre ou la coutume kanak pour ancrer la négociation dans des références culturelles locales.
On constate ainsi certains éléments déjà misent en œuvre et souhaités par les 2 parties comme la venue du FIP en 2024 en Nouvelle-Calédonie devant remettre un rapport suite à cette visite dans le courant de l’année 2025. Ainsi que la volonté par l’Etat et les indépendantistes de discuter sur les bases de l’accord de Nouméa en vue de faire de nouvelles propositions sur la sortie de crise et l’élaboration d’un éventuel nouvel accord.
Si l’association se félicite des propositions de l’IA sur les outils juridiques et constitutionnels visant à la mise en place d’un nouveau référendum d’autodétermination, que nous proposons pour notre part en 2053, et d’un statut d’autonomie renforcée, que nous sollicitons via un statut d’état fédéré avec l’acquisition de la souveraineté législative, nous déplorons pour ce qui est des outils de dialogue et de négociations que des consultations citoyennes n’aient pas eu lieu afin d’engager, comme le mentionne l’IA, les populations locales dans des discussions ouvertes pour éviter que le dialogue ne se limite aux élites politiques.
Si l’association se félicite également que les négociation aient repris entre l’Etat français et les indépendantistes, elle déplore que ces négociations ne se fassent pas sous l’égide d’une structure comme le FIP ou l’ONU. L’Etat français considérant, comme à l’accoutumé, que la crise calédonienne comme celle algérienne à une certaine époque étant interne à la France. La problématique étant que la France n’a jamais su négocier avec ses colonies de façon apaisée, et n’a jamais su leur proposer d’autres solutions que l’assimilation ou l’indépendance.
Se pose également le problème comme le rappelle Nadège Meyer, professeur à l’Université de Nouvelle-Calédonie et présidente d’honneur de l’Institut de Médiation de Nouvelle-Calédonie (cf. Institut de Médiation de Nouvelle-Calédonie) dans l’un de ses articles paru en ce début d’année (cf. Crise en Nouvelle-Calédonie : à la recherche d’une méthode pour la « mission de médiation et de travail » ) que l’Etat français se trouve être juge et partie dans ce conflit et ne peut dès lors vraisemblablement pas être arbitre et jouer le rôle de médiateur dans la crise calédonienne actuelle ; rôle qu’il se donne en désignant face aux indépendantistes, les loyalistes, partis pro-français, comme principaux opposants, ce dont les indépendantistes et l’ensemble de la population calédonienne ne sont pas dupes et ce pourquoi les partis kanaks demandent à discuter seulement en bilatéral avec l’Etat français en vue de résoudre la crise, estimant que l’Etat et les loyalistes constituent la même entité, ce à quoi l’association leur donne raison.
Afin de donner une image au conflit opposant l’Etat français aux indépendantistes, celui-ci pourrait être comparer à un divorce. Papa TEIN ne souhaitant plus vivre avec maman MARIANNE. Les accords de Matignon-Oudinot et de Nouméa équivalant aux ordonnances de non conciliation fixés par le juge aux affaires familiales. La problématique dans le cas calédonien est que l’épouse (maman MARIANNE) se trouve être également le juge aux affaires familiales. Ainsi, l’affaire devrait être normalement prise en charge par un autre juge ou le bâtonnier, que pourrait jouer le FIP ou l’ONU ce que refuse la France pour l’heure.
En vous souhaitant une bonne lecture et en vous rappelant que le fédéralisme est la seule solution pour concilier l’unité dans la diversité.
L’association APROFED